Diversité et parure chatoyante
Par sa flore et sa faune, Isabela est une île enchantée. Pourtant, à cause de son origine volcanique, cette île océanique, comme le reste de l’archipel, était à sa naissance démunie de toute vie organique.
Les groupes de plantes et d’animaux bien représentés sont les espèces qui ont été les plus aptes à franchir la barrière océanique de 1000 km, soit par flottaison (graines), par dispersion par les vents (spores de fougères) ou grâce aux courants (otaries venues de Californie, manchots des zones proches de l’antarctique). Les papillons aux ailes fragiles en sont pratiquement absents. Par rapport à une aire continentale, la flore et la faune restent déséquilibrées.
Conquête de la végétation sur une coulée de lave
Les trois courants marins qui convergent et se mélangent à la latitude de l’archipel ont contribué à la diversité de la faune qui s’est développée dans les îles. Du Nord, le courant chaud du Panama, en provenance du Sud-Est le courant froid et riche en nutriments de Humboldt, enfin de l’Ouest le courant de Cromwell venant des profondeurs.
Une fois arrivés, les organismes vivants ont dû s’y maintenir en trouvant, par exemple, pour les plantes « dioïques » et la plupart des animaux des individus de l’autre sexe. Certaines conditions, tel un sol riche en humus, ont été nécessaires à l’établissement des plantes, à l’exception des lichens, qui ont pu se fixer à même la lave sur le littoral.
Enfin, les tortues et les iguanes ont eu besoin d’une couverture de végétation pour s’alimenter. La colonisation végétale et animale fût certainement un long et tortueux processus, mais l’émergence de l’île volcanique de Krakatoa en 1883 en Indonésie montre, dans des conditions assez similaires, qu’en 25 ans ont pu s’y établir une forêt, plus d’une dizaine d’espèces d’oiseaux et de nombreux insectes.
Enfin, les tortues et les iguanes ont eu besoin d’une couverture de végétation pour s’alimenter. La colonisation végétale et animale fût certainement un long et tortueux processus, mais l’émergence de l’île volcanique de Krakatoa en 1883 en Indonésie montre, dans des conditions assez similaires, qu’en 25 ans ont pu s’y établir une forêt, plus d’une dizaine d’espèces d’oiseaux et de nombreux insectes.
